Le sujet des maisons de type shoebox avait fait les manchettes en 2018. Leur importance au patrimoine bâti était remise en question ayant même poussé Rosemont–Petite-Patrie à apporter des modifications au plan d’urbanisme de l’arrondissement.
Les maisons shoebox sont des bâtiments résidentiels caractérisés par leur toit plat et qui habituellement n’ont qu’un seul étage. L’appellation shoebox leur a été attribuée en raison de leur petit gabarit qui évoque celui d’une boîte à chaussures. Les premières générations sont souvent des constructions modestes réalisées à faible coût par leurs propriétaires à partir des matériaux disponibles à l’époque.
En plus du volume et de la toiture, ces maisons possèdent en général des éléments architecturaux caractéristiques comme par exemple, une porte centrale à la façade avec un balcon et très souvent, une marquise si celle-ci a survécu aux rénovations au cours des années sur une grande cour avant.
Et la maison située au 7175 avenue Louis-Hébert de l’arrondissement de Villeray — Saint-Michel — Parc-Extension est un exemple parfait de la description mentionnée. Malgré ce débat récent, une demande de démolition (PDF) a été déposée par le propriétaire de l’immeuble construit en 1930 actuellement vide.
Il existe plus de 1 100 maisons inspirées de ce style sur le territoire de l’arrondissement. On les retrouve principalement dans les secteurs de Saint-Michel et de François-Perrault. D’ailleurs, une autre shoebox du même arrondissement fait aussi face à une demande de démolition. Celle-ci situé au 8626 Avenue de Chateaubriand.
Malgré le fait que ces maisons sont concernées par les objectifs de conservation du patrimoine bâti de l’arrondissement, il est fort à parier que nos deux exemples se verront certainement sous les pelles des démolisseurs avant longtemps.