Jeune de 312 ans, le moulin à vent de Pointe-Claire a connu, disons-le, de meilleurs jours. Endommagé en 2019 pendant une violente tempête qui a cassé deux des quatre ailes. La ville de Pointe-Claire cherche actuellement a apporter les rénovations nécessaires à la survie de l’immeuble immortalisé dans le logo de la ville de l’Ouest-de-l’Île.
Le problème est que le moulin et le terrain sur lequel il se trouve appartiennent à l’archidiocèse de Montréal, ce qui signifie que la ville de Pointe-Claire n’y a pas accès. «Nous sommes très près d’arriver à une entente qui nous permettra d’avoir accès à la propriété et de consacrer des fonds municipaux à la préservation du moulin à vent», a déclaré le maire de Pointe-Claire, John Belvedere en entrevue sur les ondes de CTV News.
Selon le communiqué de la ville, « Nous sommes en discussion depuis plusieurs années déjà avec les autorités religieuses responsables pour que la situation se règle. Le moulin nécessite des travaux d’entretien majeurs pour remédier aux dommages conséquents au temps et au climat qui sont de plus en plus visibles. Nous sommes prêt(e)s à passer aux actes rapidement pour le préserver et le restaurer ».
Pendant que l’état du moulin se détériore, l’archidiocèse de Montréal dit qu’il est en train d’étudier la question. Classé bien archéologique en 1983 par le gouvernement du Québec, la ville de Pointe-Claire a adopté cette semaine une résolution dans l’espoir que la ministre de la Culture et des Communications, Mme Nathalie Roy puisse intervenir.
Le moulin peut rester la propriété du diocèse, mais ils peuvent aussi nous donner le droit de le maintenir et d’y avoir accès. »
John Belvedere, Maire de Pointe-claire
Toujours selon le maire. « Si vous voulez désigner un immeuble comme historique, c’est parce que vous voulez le protéger. Il est donc la responsabilité du gouvernement de donner à tout le monde les outils pour faire ce que nous devons faire pour en prendre soin. »
Le conseil d’administration aimerait voir les travaux débuter durant l’été. « Le moulin à vent ne tombera pas demain, » a-t-il déclaré. « Mais plus ça se détériore, plus ça va coûter cher à réparer. »
Alors que le maire affirme avoir les mains liées dans la bureaucratie, la Société du patrimoine de Pointe-Claire soutient que la ville pourrait financer les réparations indispensables. « Il n’y a aucune raison pour que la ville de Pointe-Claire ne puisse pas simplement fournir une sorte de subvention à l’église ou au diocèse pour restaurer ou rénover le moulin à vent. »
« Nous ne pouvons pas simplement donner des fonds publics et si nous le pouvions, nous le ferions. Nous voulons protéger le moulin à vent. » Conclut Belevedere.
Photo en en-tête : Héritage Montréal, Richard Boudrias (2020)